vendredi 9 janvier 2015

vendredi 2 janvier 2015

Rome, Stadio dei Marmi - Comment y accéder


Le mieux est d’y aller à pied ; il n’y a pas d’accès par le métro et les bus sont le lieu privilégié du soulagement de bourse pour les touristes. Évitez de longer les berges, la ville de Rome ne s’y prête pas vraiment.

Voici une proposition d’itinéraire, elle vaut ce qu’elle vaut :
-Départ depuis la Place du Peuple / Piazza del Popolo
-Direction : le nord, en suivant la via Flamina
-On croisera les bâtiments du Ministère de la Marine, une petite église engloutie dans les fourrés (coin via Enrico Chiaradia), quelques fontaines sympathiques …
-Tournez à gauche sur via Guide Reni et découvrez les fresques extérieures de la Parrochia Santa Croce, les horreurs contemporaines du Maxxi (encore une stupide influence nord-américaine que de nommer les musées par leurs abréviations) dont certaines sont exposées à l’extérieur.
-Traversez la ‘cour des miracles’ du Maxxi et rejoignez la via Luigi Poletti, continuez tout droit en traversant le parc.
-Traversez le Tibre à l’aide du pont Duc d’Aoste et entrez sur le site, soit en passant par l’entrée du bâtiment de droite, ornée des premières statues des provinces de Trento et Udine, soit en contournant l’obélisque et en longeant les mosaïques avant de bifurquer à droite pour rejoindre le Stade des Marbres.

L’entrée est libre. Le site mérite deux visites à des moments différents de la journée pour les mordues de photographies.

 La Place du Peuple et ses touristes

 Le Ministère de la Marine

 Sous cette broussaille se cache une petite église

 Fontaine à l'angle via Flamina / via di Villa Giulia

 Toitures romaines défigurées par le monde moderne

 La Parrochia Santa Croce
et ses fresques christo-antiques


L'art contemporain ou la splendeur du ridicule 

Via Luigi Poletti, si vous avez l'impression de traverser
un coupe-gorge, vous êtes sur le bon chemin 

 De l'art contemporain ? Non, les joies visuelles 
de l'immigration clandestine

 il Ponte Duca d'Aosta

 le Tibre

 Entrée principale du Stade des Marbres

 Accès par l'obélisque vers le stade olympique moderne

Les statues ne sont plus très loin !

Rome, Stadio dei Marmi -1


Le Stade des Marbres est l’une des composantes du Foro Mussolini, rebaptisé Foro Italico après la Seconde Guerre mondiale. Ce vestige de l’Italie fasciste est aussi un concentré de néo-homoérotisme : une soixantaine de statues représentant les différentes provinces de l’époque, une majorité d’entre elles particulièrement dénudés et particulièrement attrayantes, pour peu qu’on aime les traits brutes, la sculpture virile et autoritaire, bien que la grâce masculine de l’Antiquité transparaît dans quelques modèles.


L’homoérotisme tient dans la nudité de sculptures représentant des athlètes, des hommes jeunes, au sommet de leur forme.
Ce ne sont pourtant pas de simples statues d’hommes dénudés, il y a le nombre : soixante autour du stade, quatre aux entrées du bâtiment central, sans oublier les quatre bronzes et les mosaïques. On peut reconnaître également une multitude de caractères masculins, du jeune éphèbe au mâle sauvage, de la délicatesse et de la rudesse dans ses modèles de marbre, loin de certains physiques uniformes de l’art soviétique ou nazi. Le néo-homoérotisme se glisse dans cette diversité et dans la naïveté (!) du projet … les sculpteurs, une vingtaine, ont-ils usé de l’enthousiasme du régime pour infiltrer quelques délires achriens ou s’agit-il d’une application simpliste des visions mussoliniennes, tout aussi simplistes et naïves, de l’homme nouveau ? Ou peut-être est-ce un hasard dû à un projet mal encadré ; il fallait un résultat grandiose, il fallait plaire au Chef, il fallait compter avec le désordre et la désorganisation transalpine ... et tout ça a donné l’un des plus beaux rassemblements de nudité masculine et sportive.


Des soixante-quatre provinces représentées, douze ne sont pas identifiées (indication absente sur le socle de la statue ou illisible). Je fus surpris par le manque d’informations sur la toile, même en italien. Certes, les Romains ont un mépris affirmé pour l’art fasciste, mais le regain d’intérêt pour ce style, loin des analyses politiques, aurait pu faire apparaître plus de données en ligne.










jeudi 1 janvier 2015

Poltergay - Les fesses de Clovis Cornillac




Poltergay
France, comédie, 2006, réalisé par Éric Lavaine
Avec Clovis Cornillac (Marc Modena), Julie Depardieu (Emma)

L’année 2006 aura été marquée par l’arrivée de cette comédie, apparue un peu comme un cheveu sur la soupe des écrans noirs français. L’idée de faire revenir des homos pour hanter une demeure fraîchement acquise par un jeune couple n’était pas mauvaise. Le choix de présenter ces homos issus des années 1970 comme des tapettes folasses du Marais l’était beaucoup moins. Quant à l’intervention du pseudo marabout qui ne se nourrit que du menu venu de chez McDo, là on a touché le fond du fond (au trois du quart du film).

Il en reste tout de même une tentative intéressante d’Éric Lavaine de jouer sur les incertitudes de la sexualité. Ça aura au moins permis au personnage de Clovis Cornillac de se plonger dans l’univers des boîtes et de se faire lever par un amateur de gars de chantier… malheureusement son initiation à la vie interlope s’est arrêtée sur un stationnement, à la suite d’une intervention policière. Dommage, on aurait aimé voir Cornillac sauté comme une jeune pucelle sur le mat de son amant d’un soir.


Il nous reste toujours deux charmantes scènes : l’une où Cornillac se précipite, cul nu, sur un fantôme et se vautre gracieusement son magnifique corps sur le mur. L’autre, une scène de douche où un fantôme le prend en photo avec un polaroïd en train de se savonner sous l’eau chaude… insoutenable.

Aussi, merci M. Lavaine pour ce charmant navet qu’on le revoit régulièrement avec plaisir, notamment pour les scènes de nu de Clovis Cornillac, mais aussi pour les fois où on l’entend fredonner le tube de Boney M., Rasputin.












Une affaire qui roule - les belles fesses de Clovis Cornillac


Une affaire qui roule (A Great Little Business)
France, 2003, realise par Éric Veniard
Avec Clovis Cornillac (Jean-Jacques Roux), Denis Podalydès (Claude Carle), Husky Kihal (Patrick).

Comment rester insensible à la courbure généreuse de Cornillac. Si le film ne marquera pas l’histoire du cinéma français, l’acteur égaille à la seule force de son postérieur cette petite histoire insignifiante.