dimanche 21 février 2021

Ulysse, grec ou scandinave ?

 Et si… ? Et si Ulysse n’avait jamais été un roi hellène de la petite île d’Ithaque ? Et si Ulysse n’avait jamais erré avec ses compagnons d’îles en îles à travers la Méditerranée ? Et si L’Odyssée n’avait jamais eu pour décor le soleil du Sud, les figues et les oliviers… mais la froideur de la Baltique, les îles danoises, finlandaises et féringiennes, la brume et la neige du Nord…



Telle est la théorie de Felice Vinci dans son livre Homère dans la Baltique. Paru en 1995, cette théorie italienne est traduite depuis 2016 aux Éditions Astrée. Elle explore l’idée que les Achéens, ancêtres des Grecs antiques, sont originaires du Nord de l’Europe et auraient apportés il y a quelques milliers d’années leur langue, leurs légendes et leurs dieux. L’auteur appuie sa démonstration sur la géographie. Le récit de L’Odyssée est rempli d’incohérence géographique ; rappelons que les chercheurs ne sont toujours pas certains, par exemple, de la véritable localité de la cité de Troie. Il en va de même pour les différentes îles et localités traversées par Ulysse : impossible d’y coller une carte du monde méditerranée. En revanche, quand Vinci calque les péripéties du héros sur une carte de la Baltique, tout semble s’éclairer. Troie serait en fait un petit village de la côte finnoise : Toija ; le Pélopponèse, l’île danoise de Seeland ; ou encore Ithaque, la petite île de Lyø. L’auteur enfonce le clou en citant de nombreux détails qui sont très éloignés de l’image que l’on se fait d’un voyage en Méditerranée : traversée en bateau marqué par un temps pluvieux et brumeux, les voyageurs sont souvent chaudement habillés, on parle de brume et de neige, les protagonistes sont décrits comme blonds… autant d’éléments qui confortent Vinci de placer les pièges fomentés par les Dieux le long des côtes de l’Europe du Nord.

 

Théorie farfelue ? À vous de le découvrir en parcourant cette étude qui a le mérite de regarder cette mythique histoire sous un tout autre angle, peut-être sous celui d’une Edda… toute une iconographie à revoir






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