Capitale des îles
Féroé, la petite ville de Tórshavn réserve quelques surprises aux rares
visiteurs qui passent dans cette contrée lointaine, où les hommes sont grands,
blonds et taciturnes, avares de paroles, bien qu’ils parlent parfaitement
l’anglais, en plus du danois et de leur langue nationale, le féringien.
D’années de vie sur ces îles, je n’ai toujours pas pu percer la glace
autochtone, et pourtant, de glace, la vraie, il n’y en a point sur cet archipel
où règne un éternel 9°C pluvieux.
Une météo triste et
déprimante, un peuple froid et difficilement abordable, tout cela concourt à
rendre les lieux inhospitaliers, sans compter la mauvaise réputation faite aux Féroé,
provoquée par la chasse marine des baleines pilotes ; pratique
traditionnelle choquante, certes, mais la pêche industrielle ne l’est-elle pas
plus, elle qui ratisse les fonds des océans et qui met de la viande de dauphin
dans les boîtes de conserve de thon ou dans les assiettes des aficionados de
sushis, mode stupide comme le sont toutes les modes contemporaines. Et
pourtant, à l’orée de quelques rayons de soleil, on ne peut que rester en
extase devant ces quelques exemples de nudités masculines urbaines qui
parsèment le centre administratif de ces lointaines parcelles de l’ancien monde
viking.
Plusieurs de ces
sculptures sont l’œuvre de l’artiste local Hans Pauli Olsen.
Maður og kona, Janus Kamban, 1972
Le disque solaire de Thor, vestige viking,
tout au bout de la Vieille ville.
Sirkus s’affiche comme le seul bar homosexuel de
la
capitale, pour une ville de 12 000 habitants, c’est déjà bien.
capitale, pour une ville de 12 000 habitants, c’est déjà bien.
Ici, comme en Islande, le Peuple caché
reste présent dans l’imaginaire collectif.
reste présent dans l’imaginaire collectif.
Carte postale trouvée dans un restaurant,
annonçant un opéra.
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