jeudi 12 avril 2018

L'auto-édition #1 Agonie d'une passion


Naissance d’une œuvre et d’un auteur grâce à la magie de l’auto-édition.

Karl-Erick Horlange, voilà un nom que vous n’avez certainement pas encore rencontré. Et pour cause, ses livres ne peuplent pas encore les rayons des librairies, ni les catalogues virtuels des sites de vente en ligne. Une situation qui est sur le point de changer car son premier livre vient de sortir début avril.

Le sujet principal serait-il le trouple ? Pas vraiment, même si on ne peut s’empêcher de penser qu’il eût été la solution à tout. On ne peut, surtout, pas parler de récit car il s’agit en fait de carnets retrouvés, rédigés par un auteur qui semble avoir sombrer dans l’oubli le plus total. Mélange de journal intime et de notes, Karl-Erick Horlange joue ici le rôle d’un archéologue pour en reconstruire l’aventure amoureuse qu’à la rencontre entre Franz et Pierre, avec les interventions malicieuses de Catherine.

© anonyme

Le livre est difficilement classable, on peut parler d’un ovni de la littérature homosexuelle, d’un témoin atypique d’une époque historique sulfureuse … je plains les libraires qui vont devoir décider où le ranger.

Faites un tour sur le blogue de l’auteur pour connaître la progression de sa carrière : lien
Pour la commande : lulu.com

© anonyme

Le lieu : Paris à la mode vert-de-gris.

Les personnages : d’illustres noms de la littérature, de la collaboration, quelques anonymes résistants et surtout un trio jeter un pâture d’un amour impossible.

L’intrigue : un écrivain est amoureux d’un journaliste, le journaliste se laisser séduire par l’écrivain mais fait intervenir un élément féminin dans l’équation et toute la formule vacille … que va-t-il en rester ? Qui va-t-il survivre à l’histoire et à l’Histoire ?


lundi 2 avril 2018

C'est le printemps, retour au jardin





La série Nu



Quand l’État promeut le nudisme…
 

Nous voilà rendus en 2026. L’inspecteur de police Frank Fisch, fraîchement réveillé d’un coma, découvre un monde où le citoyen se doit d’être nu en public. Afin de lutter contre le terrorisme et la violence, les gouvernements européens ont décidé de se tourner vers le nudisme, dans un esprit de transparence. Seulement voilà, l’un des initiateurs de ce changement a été assassiné ; l’enquête est confiée à Fisch qui part sur la trace de rebelles textiles, d’insidieux opposants qui prônent le retour au vêtement.


Série française qui devrait débarquer sur les petits écrans français au printemps 2018, "Nu" se range clairement dans l’anticipation à la gauloise sur fond de policier : on imagine un futur très proche afin de ne pas crever les budgets de production avec une profusion d’effets spéciaux et de décors sur mesure. On reste dans un environnement familier, avec un petit truc bizarre en plus, et, cette fois, le grand gagnant est la nudité.



Niveau réalisation, on peut s’attendre à la lenteur et à la lumière des "Revenants" –c’est ce que laisse présager la bande-annonce– et le décalage dans les us et coutumes qu’on a déjà pu rencontrer dans les séries "Life On Mars", "Falco" ou "Mick Brisgau". La production base sa promotion sur l’originalité de traitement où tout est fait pour que la nudité devienne un élément parfaitement normal du scénario. Et c’est là que cela devient intéressant. On retrouve ici la fameuse idée avancée par les naturistes : quand tout le monde est à poil, on ne s’en rend plus compte. L’hypothétique succès de curiosité de la série va-t-elle amener des textiles à se rendre compte que le naturisme n’est pas un monde de pervers exhibitionnistes, mais plutôt un univers sain où les gens ne se jugent plus sur leur apparence physique ?

Je ne peux pas non plus m’empêcher de souligner le pied de nez qui est fait à l’effroyable tournure que prend le quotidien dans nos sociétés européennes. Voilà une série qui nous présente un monde apaisé par la nudité. Nous sommes clairement dans un contexte de science-fiction puisque la nudité publique n’est pas encore une donnée acceptable pour la grande majorité de la population. Pourtant, rien n’empêche d’envisager un monde effectivement plus sécuritaire grâce à la nudité, nudité rendue possible dans la vie de tous les jours grâce au changement climatique. Cette nudité amènerait également une ouverture aux principes du naturisme : vivre en bon intelligence avec la nature et les siens, prendre soin de son corps et de son esprit. Pourtant, ce débat est mort-né car les fameux dirigeants de ces États éclairés dans la fiction, nous font côtoyer dans la réalité des populations étrangères farouchement hostiles à ce principe : que ce soit la vue d’une chevelure féminine ou d’un corps nu dans une douche d’un vestiaire, ces individus d’un autre âge, enfargés dans leur archaïsme, s’opposeraient d’une manière hystérique à toute discussion sur un avenir orienté vers le plus simple appareil.

L’avenir du continent européen est-il dans le nudisme ?

Comme d’autres projets télévisuels ou cinématographiques exposant une nudité importante, le choix des comédiens est toujours un pari risqué. Satya Dusaugey est un jeune acteur qui s’est déjà essayé à la nudité à l’écran et semble tenir la route du côté de la comédie ; on remarquera la présence de Sebastian Barrio dans le casting, célèbre acteur porno qui perce lentement au cinéma et au théâtre. La grande inconnue reste l’écriture et la gestion de l’intrigue, genre policier oblige !

 Satya Dusaugey

Sebastian Barrio


Nu
France, 2018, série produite par CAPA Drama pour la chaîne câblée OCS
Réalisation : Olivier Fox
Acteurs : Satya Dusaugey (Frank Fisch), Malya Roman (Lucie). Sebastian Barrio (Pujol), Vincent Solignac (Serge), Brigitte Faure (Nathalie)

lundi 26 mars 2018

Calendrier naturiste - les Naked Gardeners


Quand la nudité masculine reste charitable et rentable.


Dans le rayon des calendriers d’hommes qui se déshabillent pour la bonne cause, nous avions eu les pompiers, les rugbymen, les étudiants, les prêtres orthodoxes, les associations de quartier, les modèles du monde de la pornographie et j’en passe, mais je n’avais jamais entendu parler des jardiniers.


Ça n’est pourtant pas nouveau puisque le calendrier Perenial des Naked Gardeners, qui se nomment eux-mêmes les Grubby Gardeners, a été réalisé pour l’année 2015. Un projet qui a rencontré un certain succès puisqu’un nouveau calendrier est publié pour l’année 2018 que vous pouvez encore vous procurer sur ce lien.


Voilà donc le corps nu de l’homme mis à contribution, cette fois pour venir en aide aux horticulteurs dans le besoin. Louable intention, mais qui soulève encore une fois la place de la nudité dans nos sociétés. Il est évident qu’une majorité écrasante des acheteurs se précipitent sur ce genre de calendriers, non pas pour le fait de donner, mais pour la bonne excuse de reluquer des mecs à poil, voire de récompenser l’audace d’afficher une nudité (souvent suggérée) sur papier glacé.



Personnellement, mon choix de faire un don est totalement dissocié du support ; je n’attends rien en retour donc je ne me laisse pas appâter ni par la nudité, ni par l’audace du projet. Dans le même ordre d’idée, l’achat de ce type de calendriers me tentera uniquement pour la qualité du résultat, s’il y a une œuvre de charité derrière, je n’en ai que faire.




Toutes les photos sont sous copyright Perenial.

Jordan Fox s'invite au cours d'une réflexion


Réflexion existentielle sur la vie d’un blogue en pensant à Jordan Fox !

© Jordan Fox – Dunes d’Arcachon, Aquitaine

Bientôt quatre années d’existence pour ce blogue. On m’avait pourtant bien prévenu : les premiers jours sont remplis d’excitation, les idées se bousculent les semaines suivantes, elles se raréfient au bout de quelques mois et il ne faut pas plus d’un an pour que cette merveilleuse page intime ouverte sur le monde ne ressemble plus qu’à un cimetière de projets inachevés.

© Jordan Fox – Devant le Parlement hongrois, Budapest

© Jordan Fox – Suva, aux Fidji

Quoi faire pour se motiver et ne pas se contenter de balancer des photographies d’hommes nus, comme tant d’autres se résolvent à le faire. Mais enfin, que serait un blogue recherchant une homosexualité originelle, sans le fatras politique qui l’encombre, si l’on y soustrait l’essence même du désir : l’homme et sa nudité. Je ne peux concevoir parler d’homosexualité sans la vue d’un muscle tendu, de fesses sculptées, du regard d’un modèle qui n’a pas changé depuis les temps antiques où sa beauté se gravait dans le marbre.

© Jordan Fox – Kiev, Ukraine

© Jordan Fox – Défi à la Mer morte

Tout cela m’amène à songer à un corps qui m’a marqué : l’acteur alsacien Jordan Fox. On peut regretter ce malheureux pseudonyme ; on eut autrement préféré Johan Fuchs. Les traits carrés de l’Alsacien sans nulle doute de souche germanique, un physique brutal et massif, des attributs hors normes et surtout un goût affirmé et assumé pour le voyage font de cette étoile filante de la pornographie un véritable bijou à contempler, histoire de se replonger dans le plaisir d’alimenter ces pages qui se veulent intuitives, spontanées, sans autre but que de laisser une trace d’une envie ou d’un coup de cœur du moment.

© Jordan Fox – Minsk, Biélorussie

© Jordan Fox – Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Pourtant, la question essentielle n’a pas encore trouvé de réponse adéquate. Comment trouver la discipline pour fournir un contenu satisfaisant à un auditoire en attente de textes et d’images ? Peut-être le problème vient-il d’un projet trop vague, sans but affirmer… mais n’est-ce pas là tout l’intérêt d’un tel projet : aucune limite sinon celles propres à l’auteur et de la patience du lecteur.

Je vais m’arrêter ici, alors que Jordan Fox s’exhibe encore aux quatre coins de la planète et vous laisse seul juge de la future évolution de ces pages.

© Lucas Kazan – "Rough & Tender"