Seize ans après avoir fait découvrir la Canal
Street de Manchester à travers Queer As
Folk au public homo du monde entier, bien que ce même public ne se souvienne
que de la version étatsunienne, le réalisateur britannique Russel T. Davies revient avec une nouvelle série : Cucumber.
Cucumber suit l’existence d’un quadragénaire, Henry Best (interprété par Vincent Franklin), qui ne fait pas
partie du gratin de la secte gay des LGBT : il est petit, grisonnant,
presque chauve, bedonnant et ne travaille ni dans les médias ni dans le domaine
artistico-culturel, bref il est inexistant, invisible, informe et sans intérêt,
statut qu’il partage avec 90% des homosexuels du monde occidental. Et pourtant,
il est le héros principal de cette histoire ; un bon point pour cette
nouveauté.
Sauf que, il fallait bien vendre cette série à
l’audience gay et, soyons honnête, il est plus agréable de voir de beaux
garçons en slip kangourou plutôt de gras hommes en caleçon flottant. C’est
ainsi qu’apparaît l’incube de service : Freddie (joué par Freddie Fox), peau blanche, blond style
champ de blé, garce et salope à souhait, s’en est presque raciste envers
les Caucasiens !
Freddie, le vil tentateur
Freddie, jeune, beau, arrogant, insolent
Freddie, une créature des Enfers
Freddie, comme on aimerait être envoyé aux Enfers
Cette série nous amène son lot de tendance contemporaine
: la jeunesse, baignée dans l’ambiance métrosexuelle, ne semble plus attacher
beaucoup d’importance à l’identité sexuelle et se ploter entre garçons, se
filmer en train de s’embrasser ne semblent plus poser de problème. On voit ici
l’impact d’une société narcissique, toute définie par les réseaux sociaux et la
pornographie au quotidien. Ne blâmons pas la pornographie, mais plutôt ses
utilisateurs trop jeunes pour vraiment en profiter ! Quant à penser que
l’identité sexuelle n’a plus d’importance et que la jeunesse britannique serait
soudainement contaminée par les mœurs continentales tchécoslovaques, il en va
là de fantasmes exagérés de la part du réalisateur.
On découvre également une Manchester tournée
vers le multiculturalisme, le Royaume-Uni ayant visiblement adopté le principe
de ‘quota ethnique’ dans ses productions audiovisuelles, à l’instar des
États-Unis, et légitimant par la sorte la visibilité du Grand Remplacement et
de l’arrivée massive de populations extra-européennes qui ne seront pas
renvoyées et pour lesquelles le peuple de souche devra faire de la place. On
nage dans un cauchemar dessiné par Renaud
Camus ou Michel Houellebecq.
L’utilisation du personnage de Hazel, mère de
Vince Tyler dans Queer As Folk et
incarnée par Denise Black, rend
nostalgique de cette première création. Après l’insipide Bob & Rose, on peut qualifier cette nouvelle série de
divertissante, excitante par moment, mais comportant trop d’aspects
politiquement corrects particulièrement affligeants, sans aucune perspective
d’avenir. Les nouvelles générations ne rêvent plus, elle dévore le temps
présent … ou les éduque-t-on dans un comportement chronophage pour mieux les
contrôler ?
La véritable innovation de Cucumber est la diffusion simultanée
d’une sœur jumelle, Banana, dont le
principe est d’explorer le temps d’un épisode la vie d’un personnage
secondaire, voire complètement annexe aperçu dans la série première. On aura
ainsi eu le plaisir de retrouver Luke
Newberry (héros homo et zombie de In
the Flesh) quelques minutes dans les bras de Freddie Fox pour l’épisode 5 de
Cucumber, mais également le temps de tout
un épisode (toujours le cinquième) de Banana.
Josh (Luke Newberry) dans les tréfonds de Freddie Fox
Et pourtant, qu’il est beau cet incube, on se
donnerait tout entier au royaume d’Hadès pour lécher goulûment ses
formes affriolantes comme le faisait Stuart avec Nathan. La chair est faible,
comme disent les adorateurs du Mort-Vivant.
Le magnifique postérieur de Freddie Fox
Stuart (Aidan Gillen) dans Nathan (Charlie Hunnam)
Queer as Folk UK ou la jeunesse regrettée de l'acteur Charlie Hunnam
Troublante trouvaille : Freddie Fox aurait-il posé nu pour le photographe étatsunien Howard Roffman ? Le modèle blond qui
apparaît dans l'album "Christopher and the Boys" lui ressemble
fortement.
Je vous invite à consulter cet ouvrage et
d’observer attentivement ce bel et blond jeune homme au regard espiègle qui a
tant tourmenté le photographe : nu sur la plage dans le chapitre "Happy"
et tout aussi nu mais à l’humeur presque érectile dans "Sultry" … 23
clichés d’un certain J.C., jeune modèle d’origine britannique qui n’est autre,
à mon humble avis, que notre fameux renardeau.
J.C. ou Freddie Fox ???
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