samedi 23 mai 2015

Le nouvel incube de Russel T. Davies : Freddie Fox


Seize ans après avoir fait découvrir la Canal Street de Manchester à travers Queer As Folk au public homo du monde entier, bien que ce même public ne se souvienne que de la version étatsunienne, le réalisateur britannique Russel T. Davies revient avec une nouvelle série : Cucumber.

Cucumber suit l’existence d’un quadragénaire, Henry Best (interprété par Vincent Franklin), qui ne fait pas partie du gratin de la secte gay des LGBT : il est petit, grisonnant, presque chauve, bedonnant et ne travaille ni dans les médias ni dans le domaine artistico-culturel, bref il est inexistant, invisible, informe et sans intérêt, statut qu’il partage avec 90% des homosexuels du monde occidental. Et pourtant, il est le héros principal de cette histoire ; un bon point pour cette nouveauté.


Sauf que, il fallait bien vendre cette série à l’audience gay et, soyons honnête, il est plus agréable de voir de beaux garçons en slip kangourou plutôt de gras hommes en caleçon flottant. C’est ainsi qu’apparaît l’incube de service : Freddie (joué par Freddie Fox), peau blanche, blond style champ de blé, garce et salope à souhait, s’en est presque raciste envers les Caucasiens !

 Freddie, le vil tentateur

 Freddie, jeune, beau, arrogant, insolent

 Freddie, une créature des Enfers

 Freddie, comme on aimerait être envoyé aux Enfers

Freddie, la salope au visage d'ange, l'incube incarné

Cette série nous amène son lot de tendance contemporaine : la jeunesse, baignée dans l’ambiance métrosexuelle, ne semble plus attacher beaucoup d’importance à l’identité sexuelle et se ploter entre garçons, se filmer en train de s’embrasser ne semblent plus poser de problème. On voit ici l’impact d’une société narcissique, toute définie par les réseaux sociaux et la pornographie au quotidien. Ne blâmons pas la pornographie, mais plutôt ses utilisateurs trop jeunes pour vraiment en profiter ! Quant à penser que l’identité sexuelle n’a plus d’importance et que la jeunesse britannique serait soudainement contaminée par les mœurs continentales tchécoslovaques, il en va là de fantasmes exagérés de la part du réalisateur.

On découvre également une Manchester tournée vers le multiculturalisme, le Royaume-Uni ayant visiblement adopté le principe de ‘quota ethnique’ dans ses productions audiovisuelles, à l’instar des États-Unis, et légitimant par la sorte la visibilité du Grand Remplacement et de l’arrivée massive de populations extra-européennes qui ne seront pas renvoyées et pour lesquelles le peuple de souche devra faire de la place. On nage dans un cauchemar dessiné par Renaud Camus ou Michel Houellebecq.


L’utilisation du personnage de Hazel, mère de Vince Tyler dans Queer As Folk et incarnée par Denise Black, rend nostalgique de cette première création. Après l’insipide Bob & Rose, on peut qualifier cette nouvelle série de divertissante, excitante par moment, mais comportant trop d’aspects politiquement corrects particulièrement affligeants, sans aucune perspective d’avenir. Les nouvelles générations ne rêvent plus, elle dévore le temps présent … ou les éduque-t-on dans un comportement chronophage pour mieux les contrôler ?



La véritable innovation de Cucumber est la diffusion simultanée d’une sœur jumelle, Banana, dont le principe est d’explorer le temps d’un épisode la vie d’un personnage secondaire, voire complètement annexe aperçu dans la série première. On aura ainsi eu le plaisir de retrouver Luke Newberry (héros homo et zombie de In the Flesh) quelques minutes dans les bras de Freddie Fox pour l’épisode 5 de Cucumber, mais également le temps de tout un épisode (toujours le cinquième) de Banana.

 Josh (Luke Newberry) dans les tréfonds de Freddie Fox





Luke Newberry dans le rôle Kieren pour In the Flesh

à nouveau Josh dans le 5ème épisode de Banana

Et pourtant, qu’il est beau cet incube, on se donnerait tout entier au royaume d’Hadès pour lécher goulûment ses formes affriolantes comme le faisait Stuart avec Nathan. La chair est faible, comme disent les adorateurs du Mort-Vivant. 

Le magnifique postérieur de Freddie Fox



 Stuart (Aidan Gillen) dans Nathan (Charlie Hunnam)

Queer as Folk UK ou la jeunesse regrettée de l'acteur Charlie Hunnam


Troublante trouvaille : Freddie Fox aurait-il posé nu pour le photographe étatsunien Howard Roffman ? Le modèle blond qui apparaît dans l'album "Christopher and the Boys" lui ressemble fortement.
Je vous invite à consulter cet ouvrage et d’observer attentivement ce bel et blond jeune homme au regard espiègle qui a tant tourmenté le photographe : nu sur la plage dans le chapitre "Happy" et tout aussi nu mais à l’humeur presque érectile dans "Sultry" … 23 clichés d’un certain J.C., jeune modèle d’origine britannique qui n’est autre, à mon humble avis, que notre fameux renardeau.


J.C. ou Freddie Fox ???



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire